4 idées pour que les crudités deviennent un plat de fête !

Crudités de fête avec le pinzimonio

Le retour des légumes nouveaux au printemps, tendres et parfumés, permet d’apprécier les légumes crus, avec juste une petite sauce pour les accompagner. Il existe de par le monde de nombreux façons de célébrer les légumes nouveaux en crudités, en voici une sélection que je prépare pour ma petite famille (ado proof !)

La base de la réussite d’un plat de crudités « à croquer » est la sélection des bons légumes. Il faut un choix assez large de légumes tout d’abord : carottes, radis (ronds, longs, noirs…), asperges vertes, cives, concombres, salade, coeurs de céleri, poivrons sont pour moi des indispensables. On peut ensuite ajouter des choses plus rares ou exotiques, comme des jeunes coeurs de cardons, des tiges de brocolis sauvages, du jicama, des haricots verts crus ou haricots « kilomètre » coupés en tronçons (oui c’est très bon en dips) différentes verdures comme l’arroche ou les pousses d’épinards, des bulbes de fenouil, et pour un peu d’originalité pourquoi pas des fleurs comestibles comme l’Hémérocalle, les soucis ou les pensées, voire des plantes sauvages comme le plantain, la porcelle, le pisssenlit, le pourpier, l’ail sauvage, etc. Il va sans dire que des légumes du jardin, ou à la rigueur bio chez le producteur du coin, seront toujours infiniment meilleurs que les produits de l’agro-industrie disponibles en grandes surfaces. En fait ce sont des produits différents, comme la truffe chinoise est différente de la truffe du Périgord : visuellement on pourrait s’y tromper, mais quand on y goûte… l’un des deux n’a désespérément aucun goût.

On peut également ajouter à part des herbes aromatiques en tiges entières, avec les feuilles, que l’on pourra croquer avec les légumes : basilic, menthe, coriandre, perilla, fenouil, aneth…

Vient ensuite la découpe et la présentation des légumes. L’aspect visuel est aussi important que le goût lui-même, et il met les convives dans une situation d’agréable disposition par rapport à un plat qui pourrait paraître sinon très ordinaire. Il en va de même pour les sushis ou sashimis : un bout de poisson cru avec à côté un tas de riz cuit et des algues aurait peu de chances de séduire les convives qui n’en ont jamais goûté… Mais une fois découpés et bien présentés c’est autre chose…

Gardez la peau des légumes si c’est possible, il suffit généralement de les rincer et de frotter un peu, notamment pour les jeunes carottes. Coupez les légumes en bâtonnets ou en lanières (carottes, coeurs de céleri, poivrons, concombres…) les asperges crues en 2 ou 4 dans la longueur suivant la taille. Gardez les radis entiers s’ils sont petits, roulez les feuilles de salades et autres verdures à grandes feuilles ou présentez-les telles quelles.

Vient ensuite l’étape cruciale de l’assaisonnement. Ce sont les sauces qui vont définitivement pouvoir « vendre » votre produit aux invités.

PINZIMONIO et huile d’olive

La sauce la plus simple est celle que les Toscans utilisent pour cette cérémonie printanière, le « pinzimonio ». Prenez une huile d’olive de très bonne qualité, c’est à dire une huile d’olive extra de première pression à froid, dont vous connaissez la provenance exacte, la variété de l’olive, qui a moins d’un an et qui a été conservée au frais et à l’abri de la lumière ! Après, je dirais à la limite, peu importe de quelle huile il s’agit, Provence, Italie, Espagne, Grèce… ce sera certainement une bonne huile (On en reparlera). Prenez cette huile d’olive, ajoutez de la fleur de sel et du poivre moulu, éventuellement un peu de bon vinaigre et vous êtes bien parti pour une fantastique dégustation. C’est généralement ce que je préfère.

BAGNA CAUDA, le « bain chaud » piémontais

Venant toujours d’Italie dans le Piémont, mais aussi de Provence, le bagna cauda littéralement « bain chaud » est une sorte d’anchoïade, une fondue à base d’huile d’olive, anchois, ail, olives noires, beurre et poivre, que l’on tient au chaud dans un réchaud à fondue. Comme pour toutes les fondues, chacun trempe ses légumes dans le réchaud qui est placé au milieu de la table. Cette sauce est toujours un succès. Pour plus de détails voir ma recette du bagna cauda sur le site.

SAUCE AU SESAME, 2 goûts orientaux en un !

Le sésame est un marqueur d’au moins deux cultures différentes: Le Moyen-Orient avec notamment Liban, Israël, Turquie, et l’Asie avec par exemple la Chine, la Corée ou le Japon. L’ingrédient que l’on va utiliser ici est la pâte de sésame, que l’on va diluer pour faire une sauce. On trouve deux sortes de pâtes de sésame, venant soit de Thaïlande ou d’autres endroits d’Asie, soit du bassin méditerranéen (Liban, Turquie, Crète…). il faut bien regarder la provenance car ces deux sauces n’ont pas le même goût. La pâte asiatique est plus foncée et plus amère. La sauce méditerranéenne est blanche et plus douce.


Sauce au sésame type libanaise
Pour faire notre sauce au sésame il faut donc de la pâte de sésame (tahini), le jus d’un citron, du sel.

  • Avec une cuiller on prélève 3 bonnes cuillers à soupe de pâte de sésame que l’on dépose dans un bol
  • On ajoute le jus de citron, un peu de sel
  • On remue au fouet, ou au mixer plongeur, et on ajoute de l’eau jusqu’à obtenir une consistance de sauce.
  • Goûtez et rectifiez l’assaisonnement en sel et en citron
    La sauce est prête à l’emploi.

Sauce au sésame façon asiatique
Il faut tout d’abord se procurer de la pâte de sésame asiatique (magasins asiatiques) on trouve d’ailleurs des sauces à salade au sésame toutes prêtes dans les magasins asiatiques.

  • Prélevez 3 C.A.S. de pâte de sésame et mettez-les dans un bol
  • Ajoutez une C.A.S. de jus de citron vert
  • Ajoutez une C.A.C. de sucre en poudre
  • Ajoutez une C.A.S. de sauce au soja (éventuellement du tamari sans gluten à la place)
  • Mélangez, ajoutez de l’eau en remuant au fouet ou au mixeur plongeur jusqu’à obtenir une consistance de sauce.
  • Goûtez et rectifiez l’assaisonnement au besoin

Succès garanti pour la sauce au sésame, dans n’importe quelle version, auprès des ados 🙂

Si vous êtes pressé, pensez à la tapenade !

Si vous n’avez pas le temps de faire ces préparations, vous pouvez vous rattraper avec une tapenade verte ou une tapenade noire que vous allongerez au fouet avec de l’huile d’olive. C’est également délicieux. Evidemment si vous n’avez pas le temps de faire la recette vous pouvez toujours l’acheter toute préparée et la délayer.

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